Cette 46e édition du Festival de la Cité s’annonce haute en couleurs: du 4 au 9 juillet, sept scènes ainsi que treize lieux artistiques prendront la vielle ville d’assaut pour offrir une fois encore une myriade de spectacles aux festivaliers-ères.
Texte: Chloé Brechbühl
Lors de la conférence de presse mardi dernier, la directrice du festival Myriam Kridi, fière et enjouée, donne le ton de cette nouvelle édition avec trois adjectifs clés: la programmation de cette année sera pluridisciplinaire, métissée et audacieuse. Voici les ingrédients qui agrémenteront la recette, pourtant déjà bien équilibrée et goûtue, du magique Festival de la Cité. Un évènement annuel immanquable pour tout-e lausannois-e qui se respecte. Et pourtant, les organisateurs du festival ont émis le souhait d’attirer un public plus vaste, venu d’autres régions de Suisse, voire même d’ailleurs. Pour ce faire, les programmateurs se sont surpassés afin de dénicher des projets aussi originaux qu’éclectiques.
Comme de coutume, l’interdisciplinarité et la multiculturalité seront à l’honneur: les différentes disciplines des arts scéniques seront représentées de manière quasiment exhaustive avec de la musique, du théâtre, des performances, de la danse, du cirque, des marionnettes et autres surprises. Les artistes quant à eux, viendront des cinq continents, même si les organisateurs mettent un point d’honneur à présenter des talents suisses sur chaque scène afin de promouvoir la production artistique locale (ou du moins nationale).
Toujours entièrement gratuit, le festival propose cette année de faire vibrer son public avec six familles de programmation. La première catégorie – Engagée – est composée de spectacles et concerts étonnants, qui aborderont des sujets politiques avec créativité. La performance participative du suisse Christophe Meierhans par exemple, «Some Use for Your Broken Clay Pot», propose de repenser la démocratie à l’aide d’une nouvelle constitution, rédigée par l’artiste lui-même. Cette création théâtrale à la fois réaliste et subversive vise à lancer un débat afin de replacer la parole au sein de l’espace public.
La deuxième catégorie – Dansante – fera quant à elle la part belle aux représentations festives. Le chorégraphe portugais Paulo Ribeiro présentera avec sa compagnie le spectacle «Fête de l’insignifiance», qui célébrera la beauté de relations humaines. La troisième famille, celle des Rêveurs & Rêveuses, réunit des projets audacieux tels que celui du jeune Radouan Mriziga: Dans sa performance «55», l’artiste fera de la cathédrale son espace scénique à l’aide d’une craie, utilisant son corps comme instrument de mesure.
La quatrième catégorie se nomme Puissants & Puissantes, et ne manquera pas d’étonner: Le Pont Bessières sera notamment le théâtre d’un affrontement musical entre un orchestre de Jazz et un ensemble baroque, dans le cadre du spectacle «L’Odyssée des Cuivres».
Le Festival se veut tout public: il y aura donc une cinquième famille, Easy Petzi, afin de combler les plus petits-es. C’est dans cette catégorie que se situe le projet «Carnet de Bal» de la Cie Madok: les enfants seront invités à confectionner des masques lors d’un atelier dans le jardin du Petit Théâtre, puis à porter ces derniers et à monter sur scène pour donner vie aux danses loufoques du livre de Mirjana Farkas.
La dernière catégorie réunira finalement des productions artistiques contemporaines sous la bannière Explorateurs & Exploratrices. Le collectif théâtral BPM traitera de manière humoristique le sujet de l’obsolescence, avec son spectacle «La K7».
Cherchant un équilibre entre art et festivité, le Festival ne manquera pas cette année encore de faire voyager l’imaginaire de son public avec de nouvelles découvertes artistiques. Amateurs de rock, passionnés de danse contemporaine, férus de théâtre participatif: le festival a tout pour vous plaire. La Cité, c’est de l’art plein la vue et plein les oreilles, un rendez-vous à ne pas manquer si vous n’êtes pas en vacances à l’autre bout du monde!