C’est un public résolument conquis qui est sorti hier soir de la Salle Paderewski au Casino de Montbenon, après cette prestation pleine d’énergie du Sinfonietta de Lausanne et de son directeur Gábor Takács-Nagy.
Texte: Katia Meylan
Avec cette Danse hongroise n°5 que l’on ne présente plus, populaire, accessible et joyeuse, ils semblaient nous clamer « bienvenue à tous! » Ils le confirment par la n°6, un brin moins connue mais qui nous emporte dans le même imaginaire foisonnant de pas de danses et de couleurs.
Dans ces Danses, puis dans la Sérénade de Dvořák, public, musiciens et chef d’orchestre se donnent entièrement à la musique. Ce dernier, si l’on nous a laissé entendre qu’il était timide « dans la vraie vie », est sur scène un vrai plaisir à regarder. Sur son tapis presque volant, il sourit sans discontinuer, lance des « thumbs up » aux musiciens, chante avec les altos… et semble transmettre une énergie supplémentaire aux talentueuses cordes du Sinfonietta.
Le Divertimento de Bartók mêlera des élans plus tiraillés dans les joyeux sentiments instaurés par Bach et Dvořák. Violons, altos, violoncelles et contrebasses dialoguent, nous découvrons des solistes.
Puis deux bis, les deux Danses hongroises qu’ils nous offrent à nouveau. Encore plus furieusement qu’au début du concert, comme portés par les applaudissement et la fin du programme qui approche, ils se lâchent tout à fait! C’est avec cette image et dans le tourbillon de la Danse hongroise que le public rentrera chez lui ce vendredi soir.