Pour apprécier la diversité de ce festival mythique, on se doit tout de même d’explorer l’enceinte du lieu, afin de découvrir les merveilles que cette édition nous réserve. Et cette année, le Village du Monde en met particulièrement plein la vue avec ses constructions pyramidales à l’image des temples Mayas. Vous l’aurez deviné, c’est cette fois l’Amérique centrale qui est à l’honneur. Voici le bilan de mercredi soir.
Texte: Chloé Brechbühl
Après avoir longuement profité de la vue surplombante qu’offre ces trois géantes de métal et dégusté les nombreux plats d’Amérique centrale proposés, il est quand même temps d’aller voir/écouter quelques concerts. Mercredi, le groupe australien Midnight Oil a ouvert les festivités de la Grande Scène, suivi des Pixies, devant une foule relativement calme que les solos de guitare n’ont que peu émoustillée. Dans une ambiance bon-enfant et familiale, Julien Doré s’est produit en milieu de soirée à la scène des Arches. Excessivement heureux de revenir au Paléo, le chanteur a réussi à faire affluer un nombre impressionnant de festivaliers-ères à son concert. D’humeur aux confessions, il a annoncé avoir soufflé sa 35ème bougie très récemment, ce à quoi le public a réagi tout naturellement en lui chantant un traditionnel «Joyeux Anniversaire».
Suite à cela, moment le plus attendu de la (ma?) soirée, les talentueux canadiens d’Arcade Fire ont effectivement mis le feu à la plaine de l’Asse, avec un concert en grande pompe. Pour la toute dernière représentation de leur tournée mondiale, les musiciens-nes s’en sont donné à cœur joie. Roulades sur la scène et grandes envolées sauvages ont conquis le public, qui chantait les chœurs à tue-tête. La fine pluie qui commençait à tomber pendant la deuxième moitié du concert n’a même pas perturbé l’assemblée, subjuguée par les mélodies envoutantes d’Arcade Fire. Un beau moment de partage qui s’est terminé trop vite, malgré l’entrain du public qui demandait un deuxième rappel.
Fredonnant encore le refrain de «Wake up», la direction la plus logique à prendre semblait alors celle de la scène des Arches, où l’électro contemplative de Rone s’apprêtait également à charmer l’audience. Devant un décor dystopique pourtant coloré, la foule s’est déchaînée sur les sonorités douces et synthétiques du DJ français. Après s’être déhanché sur ces beats électro, un tour au camping s’imposait pour explorer la face cachée du Paléo: le festival off du Pl’Asse. Enivrés, les campeurs-ses et autres visiteurs-ses prenaient part au karaoké grandeur nature des bars environnants. La soirée s’est finie en beauté sur les airs de «On ira tous au Paradis» de Michel Polnareff. Au paradis on irait peut être, mais pour le moment, il fallait surtout aller au lit.
Le mini micro-trottoir: Nicola, 25 ans, campeur aguerri
- Tu en es à ton combientième Paléo? «Douze ou treizième!»
- Quel est le concert dont tu te réjouis le plus? «Jamiroquai: j’ai trop envie qu’il fasse les vielles chansons, les vieux tubes des années 90-2000. »
- Et celui dont tu t’en fiches? «Black M. J’en ai entendu parler et ça a l’air vraiment nul.»
- Ta découverte musicale de la soirée? «Petit Biscuit c’était cool, même si on a pas pu rester longtemps parce que beaucoup de monde se mettait en place pour les Red Hot.»
- Est-ce que tu peux nous présenter tes peluches (trônant sur les frites)? « Alors on a Philippe, c’est notre petit singe. C’est la mascotte. On a aussi Sébastien de la Petite Sirène, mais comme il était trop lourd il faisait pencher la frite. Alors du coup on l’a remplacé par Platypus, qui est un platypus. On a encore Arlo (Arnaud ?) le dino.»