Frankenstein, Morceaux choisis

En 1816, à Genève naissait le fameux roman de Mary Shelley : Frankenstein. 200 ans plus tard, Olivier Lafrance en propose une nouvelle adaptation sur les planches du théâtre du Grütli, jusqu’au 24 décembre.

C’est dans le contexte singulier de 1816, connu sous le nom de « l’année sans été », que Frankenstein s’éveille. Mary Shelley conçoit le roman au cours de cet été tempétueux, sombre et froid dont l’origine émane d’un phénomène météorologique d’exception.

Mary et Percy Shelley, accompagnés de leur ami Lord Byron et son médecin personnel John Polidori, séjournent dans le village de Cologny. Dans l’atmosphère particulière de cet été
1816, Lord Byron propose à ses amis un concours d’écriture d’histoires de fantômes et d’histoires effrayantes. Surprenant une conversation scientifique sur le galvanisme entre Byron et Percy, Mary trouve l’inspiration et commence la rédaction de son roman sur le docteur Frankenstein et son ambition de créer la vie. À partir de cadavres, le personnage façonne un être et l’anime sous l’impulsion de l’électricité. Face au résultat monstrueux de son expérience, Frankenstein fuit. La Créature, dotée de sentiments humains, part en quête de ses origines, mais le rejet dont elle fait preuve et son incapacité à se faire accepter la mènent au crime. Elle voue alors une haine meurtrière à son créateur et toute sa famille. Frankenstein nous amène ainsi à l’exploration de la condition humaine et à nous interroger sur le principe de la vie.

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Avec « Frankenstein, Morceaux choisis », Olivier Lafrance nous livre une interprétation du roman et une mise en scène remarquable et audacieuse qui ne manquent pas de nous surprendre au fil de la pièce. Les échanges entre les protagonistes et les interactions avec le public nous immergent totalement dans l’univers obscur du docteur et de sa Créature. Les décors et les costumes sont d’une ingéniosité exceptionnelle et le jeu des comédiens est tout simplement époustouflant. Le texte de Mary Shelley est prodigieusement interprété par Olivier Lafrance (Victor Frankenstein) et Adrian Filip (la Créature) dont nous saluons l’éloquence.

Après avoir été mis à l’honneur à la Fondation Martin Bodmer, puis au musée Rath, cette pièce jouée au théâtre du Grütli jusqu’au 24 décembre, est sans conteste à ne pas manquer si vous voulez poursuivre la célébration de ce bicentenaire.

Texte : Pauline Santschi

Photos: ©Lluvia ©Tashko Tasheff

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