Angoissée par nature et mélancolique par l’ironie du sort, Héloïse de son vrai prénom a créé de toute pièce l’ensemble de ses personnages pour s’échapper avec eux. Présentée sous « Christine », son nom de scène, son succès fait bouger très rapidement tout l’Arena.
Jouée par plusieurs identités intrigantes, l’histoire de cette jeune femme se construit en laissant libre cours à son imagination teintée de réalisme, de mélodrame et de tragédie.
Décor coloré avec quatorze rondelets tel un xylophone ou une arcade, la représentation du son en image donne le rythme tout le long de son concert. Elle rend également hommage à Michael Jackson et son « Who is it » Né de l’inspiration d’une frustration intérieure liée à une terrible déception amoureuse, le leitmotiv de Christine and the Queens déambule sous les lumières des projecteurs, de cour comme de jardin, tel un véritable caméléon. Son équipe de danseurs l’accompagne dans chacune de ses chorégraphies.
Des signes de masculinité mélangés à la sagesse de la féminité, elle fait participer le public à son univers et n’hésite pas à descendre dans la foule pour sentir, finalement un peu plus près, cette « Chaleur Humaine ». Spontanée et souriante, elle utilise l’humour pour émerveiller les spectateurs. Ce concert clôture sa tournée européenne avant de s’envoler à la conquête de l’Amérique.
De sons particuliers aux gestuelles symboliques, la scénographe se nourrit de ce qu’il l’entoure et rien n’y est laissé au fil du hasard. Un bouquet de fleurs à la main, elle revient plusieurs fois sur scène et termine son show par son tout premier titre «Nuit», illuminée par chaque étincelle du public.
Texte: Jenny Raymonde