La nuit des musées suivie de la Journée internationale des musées, les 11 et 12 mai 2013
« Dites oui aux musées » avant l’« after en famille », voici l’union alléchante proposée pour la première fois à Genève
Inspirées de la Lange Nacht der Museen de Berlin, les manifestations proposant aux visiteurs d’accéder aux musées en dehors des heures normales d’ouverture se multiplient en Europe. Ainsi, Genève, participant à cet engouement, a eu la bonne idée de coupler ce concept à la Journée internationale des musées, qui cette année avait lieu le dimanche 12 mai. Il ne fallait pas compter plus de 10 CHF pour profiter pleinement de cette expérience durant la soirée du 11 mai, tandis que le lendemain, l’accès aux institutions aussi bien privées que publiques, ainsi qu’à de nombreuses activités organisées pour l’occasion, était totalement libre.
Au total, ce sont 24 lieux qui ont ainsi composé le Carnet de noces, un guide contenant toutes les possibilités de visites offertes. Il s’agissait donc d’un programme riche, de quoi ravir grands et petits, familles et amis, couples et curieux de tous horizons. C’est certainement pour ce motif, que le vendredi précédent, on indiquait déjà des ruptures de stock à qui cherchait à acquérir un précieux sésame. Heureusement pourtant, des bagues étaient encore disponibles sur place, aux différents espaces participant à la fête. Des bagues ? Oui oui, vous avez bien lu ! C’est bien cette forme qu’a revêtu l’objet de convoitise, permettant de prendre part à la grande noce organisée pour tous.
Pour couronner le tout, non seulement les transports en commun étaient compris dans la modique somme demandée pour la Nuit des musées, mais en plus des navettes faisaient des allers et retours réguliers entre le Château de Penthes où se trouve le Musée des Suisses, la Fondation Bodmer de Cologny ou encore la rue de l’Hôtel-de-Ville, jouxtant la cathédrale.
Comme exemple de parcours, il était possible commencer la soirée par une visite commentée de l’exposition temporaire Le Lecteur à l’œuvre. Présentée à la Fondation Bodmer jusqu’au 25 août 2013, il faut compter environ une heure et demi pour en faire convenablement le tour. Ce temps d’émerveillement nous fait admirer à la fois l’ancien et le récent, l’origine des textes et leurs retouches avant lecture.
Puis, après un retour en ville, dans une voiture avec chauffeur mise gracieusement à disposition, la cathédrale était à deux pas. Malheureusement, victime de son succès, la fameuse visite des tours restait obstruée par le nombre invraisemblable de curieux ayant fait le déplacement. Qu’à cela ne tienne !
Direction : le Jardin botanique. Une fois la nuit tombée, les chemins ont été tout spécialement illuminés afin de permettre la découverte de ce lieu dans une ambiance nouvelle. Après un bref tour dans une serre, où se tenait un spectacle contemporain qui n’était pas au goût de tout le monde, il était aussi possible de s’inscrire à des visites accompagnées. S’il restait des places, évidemment ! S’est ensuite entamée, dans l’un des groupes, la présentation de la prestigieuse bibliothèque de botanique que recèle le parc, ainsi que de quelques-uns de ses ouvrages.
Il était presque minuit et le Musée d’histoire naturelle jouait le couche-tard. Le rez-de-chaussée de l’édifice reste ouvert, ce soir-là, jusqu’à une heure du matin.
Après une bonne nuit de sommeil, le marathon continuait pour les courageux assoiffés de nouveautés. Le Musée de la Réforme, comme la plupart de ses pairs, accueillait les visiteurs dès dix heures et organisait des animations spéciales dès quatorze heures. Au programme : démonstration d’une ancienne presse d’imprimerie. Le temps de tout regarder, l’heure tournait et le temps d’une nouvelle visite commentée est arrivé. Mais où déjà ?
À la Fondation Baur, où l’exposition temporaire Noirs d’encre – Regards croisés se tient encore jusqu’au 4 août 2013, il y avait déjà foule. Dans la petite bâtisse, on n’était pas préparé à un tel attroupement. L’activité est alors scindée en deux groupes, tandis que les agents de sécurité restent sur le qui-vive pour parer à tout incident. Hans Hartung et les peintres chinois contemporains ont fait leur effet sur l’assemblée, tandis que certains ont préféré finalement opter pour une visite plus zen, à l’écart.
Dernière étape d’un week-end bien rempli, le Musée d’art et d’histoire proposait, comme les autres, la gratuité à son exposition temporaire dédiée cette fois-ci à Roger Pfund, et présentée jusqu’au 11 août 2013.
220 musées suisses ont participé à la Journée internationale des musées. L’année prochaine, elle se tiendra le dimanche 18 mai.
Soyez là !
Michael K.